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L'union mystique: Sexualité et non-dualité


Il existe une dimension de la sexualité, qui nous propulse dans le domaine du sacré, de l’expérience spirituelle, de l’union mystique. C’est une découverte d’importance pour soi-même, encore faut-il savoir qu’elle existe, et d’avoir à nos côté un(e) partenaire disposé(e) à explorer ces territoires.


Il est possible d’y pénétrer de façon spontanée, simplement en expérimentant avec le plaisir, la présence, le souffle, et l’énergie qui circule dans, et entre les corps.


Lorsque l'esprit devient silencieux, lorsque la conscience de la respiration et de l'énergie vitale et sexuelle, devient la seule “chose” présente à notre attention, des transformations dans notre perception de la réalité se produisent.


La dimension sacrée de la sexualité est décrite dans l’hinduisme comme le processus spirituel d’union entre le masculin et le féminin, le mariage de Shiva (conscience) et de Shakti, l’énergie, aussi appelée énergie Kundalini ou Chi (ki) dans d’autres traditions.


Nul besoin pourtant de suivre une quelconque tradition ou des pratiques précises, pour entrer dans cette dimension sacrée. Chacun a en lui-même les clés. Il est d’autant plus satisfaisant d’explorer ces territoires d’expériences avec très peu de références culturelles, car il nous permettent de développer notre présence, notre intuition, nos ressentis, notre écoute de nous-mêmes et de l’autre.


Pure sentir, pure sensations, sans mental.

Concentrés sur le souffle, sur le plaisir, une dimension, au cœur de la sexualité se révèle, c’est notre dimension énergétique. L’énergie est l’élément invisible et commun dont nous sommes fait. Lorsque nous nous plaçons du point de vue de l’énergie, nous sommes uns, rien ne nous sépare, nous sommes énergie. Du point de vue de nos constructions mentales, nous sommes séparés, limités par des corps, par des idées de nous-mêmes et de l’autre.

La dimension sacrée de la sexualité nous permet de transcender ces limites.




Quand l’acte sexuel devient une méditation transformative


L’acte sexuel est à la fois un acte d’amour, et une méditation puissante, car l’esprit va se concentrer sur le corps, sur les sensations de ce qui est dans l’instant présent. Pas de bavardage intérieur, pas de considérations mentales qui nous en détourneraient.


Il y a une absence de désir de réaliser quoi que ce soit, d'atteindre un objectif quelconque. L'orgasme n'est plus une nécessité, il n'y a pas de ligne d'arrivée.


Nous laissons de côté les inhibitions, le souci de performance, les attentes, croyances, conditionnements familiaux et religieux, les insécurités des uns et des autres en général. L'érotisme, les fantasmes, et les jeux du mental n’ont pas, ou peu de place. Éventuellement, le mental devient tranquille, alors que nous nous concentrons sur les sens.


C’est la sensation de plaisir qui occupe essentiellement notre attention. Elle est à la fois physique et énergétique, et demande d’être observée, écoutée, ressentie, vécue complètement. Le souffle nous permet d’y arriver, de moduler les sensations, de concentrer l’attention, et d’accroître les ressentis.


Dans la pratique, une fois que l’énergie circule, que nous avons atteint certains plateaux de relaxation, de concentration, de plaisir et de calme intérieur, très peu de mouvement suffit pour maintenir un plaisir quasi-orgasmique, qui peut durer aussi longtemps que les deux partenaires en expriment l’envie. Des micros mouvements de contraction musculaires, de contraction du périnée, pour l’homme, du périnée et du vagin pour la femme.


Plus nous prenons conscience de notre plaisir sans pensée additionnelle, plus le plaisir augmente : Cela fonctionne selon le principe que là où nous plaçons notre attention, nous plaçons notre énergie. Et là où nous plaçons notre énergie, la conscience de celle-ci augmente, le plaisir augmente, et à son tour intensifie l’énergie et ainsi de suite.


Le plaisir s'inspire et s'expire, lentement, et l’on peut arriver jusqu’à une quasi immobilité, jusqu’à une respiration presque imperceptible, sans diminution du plaisir. Nous sommes alors devenus extrêmement présents. Tout est vu, ressenti dans les moindres détails. Nos sens sont en “super-éveil”.


Des sensations électriques, énergétiques se produisent parfois, des vagues d’énergies le long de la colonne vertébrale, des picotements au sommet de la tête. C’est l’énérgie Kundalini (ou Chi/ Ki) qui circule jusqu’à la glande pinéale. Des changements biochimiques se produisent, amenant à leurs tours des perceptions, des ressentis diverses.


Nous entrons également dans une dimension non-duelle, de ressenti d’unité: Plus nous sommes relaxés et dans le ressenti de l’énergie, moins nous serons identifiés au monde des idées et des formes. Une dissolution de nos égos respectifs, de perception de limite physique entre les deux partenaires commence. Cela est une merveilleuse expérience à vivre à deux. Il peut arriver de ne plus savoir où l’un fini et où l’autre commence.


Notre perception du temps et de l’espace peut être également modifiée. Nous devenons conscient de l’instant présent, dans une infinie précision de l’instant. Le temps est comme suspendu.


La sexualité, vécu comme cela, amène de la vitalité, elle nous recharge en énergie et nous apaise en même temps. Elle offre au couple une opportunité magnifique de se connaître, de s’écouter, de se découvrir, et de faire l’expérience d’une intimité qui rentre dans la dimension spirituelle, dans ce qui nous lie au plus profond de nous-mêmes.


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