Se trouver

Vers où tend notre regard intérieur? Que va-t-on sonder? Où allons nous lorsque nous nous connectons à nos ressentis?

Nous avons l’opportunité de réaliser, que ce nous sondons, lorsque notre regard se tourne vers l'intérieur, est l'intelligence divine, la Source de toute chose, ce qui nous anime, ce qui connecte tous les petits moi que nous sommes entre eux.

Mais comme nous n’y voyons rien, nous continuons à nous chercher, et nous sentir incomplets.

Là est toute l’ironie. Pour trouver la totalité, l’unité, la complétude, nous devons accepter que la destination soit inaténiable, dans le sens où on ne peut en faire un objet, une expérience, une mémoire sur laquelle le mental va pouvoir s’accrocher. Sa nature est intangible, vide. Elle est comme un miroir, qui accueille le monde du multiple, elle renvoie des images, mais elle-même n’est pas une chose avec une forme. Ce n’est pas un objet sur lequel notre attention va pouvoir se poser. C’est l’attention elle-même, dépourvu d'objet.

L’attention n’est pas observable, étant le sujet qui observe. Essayez de regarder vos yeux, remontez à la source. Vous arriverez juste au vide mental, c'est ce que ça provoque. C'est tout, et c'est une fin en soi.

Ainsi nous ne voyons rien littéralement, et lorsque nous sommes présent à elle, nous ne la reconnaissons pas forcément, car le mental revient aux commandes, pense n’avoir rien trouvé, et continu de chercher. Pourtant où êtes vous ? Vous êtes là. Vous êtes le sujet invisible, l'attention consciente, présence.

Quand êtes vous alors ? Maintenant. La destination, est déjà atteinte, lorsque vous réalisez que vous êtes l'attention consciente. Vous ne pouvez être que dans le moment présent, à chaque instant, depuis votre naissance, vous avez toujours été là. Vous êtes ce qui accueille le mouvement de surface, bref, l'humain que vous êtes, dans votre manifestation incarnée, avec tous ses attributs, ses pensées, ses sensations, ses histoires, ses émotions.

Ce n’est pas la fonction du mental, que d'arriver au centre, vide, à Soi. Il ne connaît que le contenu informationnel, ce qui fait sens pour lui, les mots, les images, les expériences. Ainsi il suffit de passer par les sens pour trouver la fin de la quête, en trouvant le sujet, l'attention consciente. Car c'est ça que nos sommes, en essence, notre vraie nature.

Si l'on reste dans son mental, la quête spirituelle peut-être sans fin. Quand le mental est aux commandes, et il continu de chercher des sensations fortes, des expériences, dans le monde des formes et des idées. Il s'est fait une idée du divin, une idée de paix, d’éveil, basé sur des expériences fugaces, des ressentis, qu'il a stocké en images, en mémoires.

Mais ce que nous recherchons, est à la fois insaisissable par le mental, et toujours là.

Il n'y a pas à aller le chercher, à le faire venir, où à atteindre un état de conscience spécial pour cela. C'est la conscience. C'est l'attention, c'est la présence.

Elle est là, lorsque nous sondons en nous-mêmes, sans images et sans mots, que nous sommes simplement présents à nous-mêmes, nous sommes arrivés. Oser restez immobile, sans histoires, sans injonction, sans trucs à faire, sans mental. Juste être.

Pouvez-vous prendre le temps, de n’aller nul part, de ne pas chercher à reproduire des expériences spirituelles du passé? De n'avoir aucune attente. D'abandonner tout désir de fin spécifique. De retrouver cette innocence de celui qui ne sait rien. C'est là le challenge. De vous reposer dans le calme mental, dans le silence de la présence, car là vous êtes arrivé.

Et pour que tout ceci puisse s'incarner, la complétude se ressent, où ? dans l'humain, dans les ressentis, dans le corps. Pour ça on va connecter l'attention avec le coeur, c'est àa dire avec la sensation d'être, l'amour d'exister, de se sentir exister, et là on va trouver le sacré coeur. Là où la verticalité de la conscience omniprésente rencontre l'énergie de vie, dans la forme humaine et le temps, l'horizontalité. Le sacré se trouve ici, au cœur, au centre de la croix. Cette rencontre de la présence et de la forme est une rencontre d'amour.

Oser ne plus chercher plus la libération, s'autoriser à ne rien vouloir. Rester dans cet espace intérieur silencieux, et y connecter le coeur, la joie d'être, l'appréciation de notre propre existence incarnée. Alors tout prendra sens, la conscience connecte avec l'énergie de vie, la vie que vous êtes. Le divin non manifesté connecte avec le divin manifesté, c'est à dire l'humain.

Apprécier d'être, car c'est là l'essence, et la destination que notre mental ne saurait voir, dont il ne saurait se satisfaire. Et réaliser, je suis cela.